OPERCULE - Langage et microcosme 
Dans Opercule, la volonté est d’aborder le thème du langage, de confronter la complexité des êtres  à leur environnement. A  la base la question tournait  autour  de «jusqu’ou et qui suis-je? Suis je un contenu, un contenant, ou une partie de ce «reste» auquel je me confronte?» Puis l’idée que les interactions que l’on a avec notre entourage nous façonnent et nous déterminent a fait son chemin. Nos modes de communication, la part de «nous» que l’on laisse emprunter les réseaux d’extériorisation nous façonne par écho face à nos interlocuteurs.
«Si je te parle de moi, je me livre, si tu t’immisces dans cette intimité en me répondant, tu m’amène à me construire en prenant connaissance de l’extérieur. tu es un miroir déformant dont le reflet me questionne.»
Techniquement ça c’est passé comme ça : «viens habillé comme tu veux, montre toi comme tu as envie d’être vu, ça sera une séance courte... 30 min max» .Au moment de la séance j’ai demandé des attitudes neutres, tout en laissant les choses se faire, on a discuté, j’ai capturé l’instant puis la séance s’est arrêté. Lors du traitement des images je me suis autorisé à modifier les couleurs de ces vêtements qui symbolisent le partage de soi. 
«j’ai envie qu’on me voit comme ça, je me montre à toi comme ça».
Pour la suite c’est la dynamique et la géométrie qui rentre en jeu, c’est pour moi une sorte d’illustration du mode de communication. Les découpes correspondent au modèles, elles sont esthétisantes mais orientées par la rencontre, elle se veulent «juste»... mais juste d’après mon regard. Le processus n’est complet qu’une fois que le modèle voit le travail fini, quand il prend conscience des modifications apportées à la couleurs de ces vêtements, le dialogue entre nous que cela génère.
«Tu t’es montré, je t’ai regardé et maintenant c’est toi qui te regardes...»
Opercule ça part de là... c’est se dire à l’autre pour s‘y reconnaître, tout en le laissant nous y confondre. C’est l’échange et le lien social, c’est l’empathie face à l’introspection. C’est l’instant qui nous fait exister et nous invite à devenir.

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